Confession d'un passé oublié [Libre]

Le soleil faisait s'incliner la lune, le jour gagnait du terrain sur la nuit. Bientôt, les quelques étoiles survivantes à cette clarté disparaîtrait, pour mieux revenir dans la soirée, plus étincelantes que jamais. Il était tôt, très tôt, lorsque Keibo Nakomuro, directeur de la Suprême Japan Académie, arriva sur la Place du Dragon, lieu principal de la ville d'Oneesan. Que faisait-il là ? Mystère. Lui-même n'était sûr de rien.
Il se souvint de ce message qu'il avait reçu la semaine dernière, quelque chose de plus à ajouter aux sombres mystères de sa vie. "Je sais qui tu es"..

Qui il était, lui seul le savait, et ce n'était pas glorieux pour autant. Sa vie avant l'Académie n'était qu'une succession d'erreurs, de problèmes et de danger. Partout où il allait, il amenait la peur et le chaos, souvent inconsciemment, dans sa vie.
Aussi personne ne fut surpris quand il tenta de s'ôter la vie. Personne ne s'étonna de cet acte stupide puisqu'il n'avait personne autour de lui. Depuis son enfance, Keibo était seul. Un enfant des rues, d'abord, élevé quelques années auprès d'un homme qui l'avait utilisé par la suite. Pour des vols, des casses. Des crimes. Un bandage à l'oeil qui donne un effet pirate, c'est cool. Pourtant, l'histoire de cet accident n'est pas belle, pas du tout. La récidive, après des années de crime. Il a payé le prix, a tenté le suicide, puis s'est tourné vers le Bien. Ses dons devaient servir les justes causes. La suite est connue, du moins pour les magiciens, possesseurs de dons ancestraux. Keibo rencontra une jeune femme qui partageait ses idéaux et ils créèrent l'Académie tandis que deux jeunes femmes bâtirent la Confrérie, concrétisation du Bien et du Mal, enclenchant une guerre silencieuse sous les yeux des humains crédules et victimes de ces batailles.

Poussé par une curiosité sans failles, Keibo Nakomuro avait quitté l'Académie très tôt ce matin, par la voie des airs, puisqu'elle était celle qu'il préférait, laissant Mélissa s'occuper de l'école. Il s'était posé dans un bosquet près de la ville et avait parcouru les derniers mètres sur les pavés gris. Quelques voitures, mais très peu, l'heure était trop matinale. Certains lèves-tôt partaient faire leur marché. Keibo s'arrêta, s'assit sur un banc. Certains oiseaux piaffaient, il leur fit un large sourire. Son bandeau noir luisait sous l'effet du soleil levant, ses cheveux devenaient roux tandis qu'une lueur rougeoyante embrasait la Place. Le temps passait, les gens affluaient, la matinée avait déjà bien commencé, mais toujours aucun signe d'individu suspect, pouvant appartenir à son passé sombre qu'il s'était pourtant efforcé de quitter, efforcé de cacher, d'oublier, d'enterrer. Résigné à repartir, puisque ce ne serait pas aujourd'hui que ce mystérieux inconnu viendrait à sa rencontre, il se leva et prit le chemin du retour. La tête dans les nuages, le regard rivé sur le ciel bleuté, il heurta quelqu'un involontairement, et fit quelques pas en arrière, sonné.

-Je...euh... Je suis désolé, j'étais dans les nuages..

Comme tous les matins, Agatha faisait son petit footing. Elle aimait beaucoup le commencer lorsqu'il faisait encore nuit, et voir la progression de la lumière du soleil. Elle aimait voir la lune capituler, puis disparaitre, petit à petit. Elle savait aussi qu'elle pouvait courir et parler à Stuck sans que personne ne la dérange, puisqu'elle ne croisait personne à cette heure-ci. Elle ne passait pas par la ville, car trop de voitures rejetaient ce gaz nocif qu'elle n'aimait pas. Et qui l'aimait ? Donc elle passait par la plage, pour arriver sur un petit parc, et enfin sur la place du dragon. C'était vraiment l'endroit qu'elle préférait, et elle passait toujours à cet endroit, à la même heure. Au moment ou la lune et le soleil étaient en conflit. C'était ici que l'on voyait le mieux ce magnifique lever de soleil, qui pourrait réchauffer le coeur de n'importe qui. Surtout celui d'Agatha. Tous les jours, elle répétait la même phrase à Stuck.

" C'est vraiment magnifique. "

Et tous les jours, il aquiesçait. Il était d'accord avec elle, et puis il avait toujours aimé les beaux décors. Sauf que cette fois-ci, il n'eut pas le temps d'aquiesser. Agatha s'était arrêtée de courir. Il remarqua vite qu'en fait c'était parce qu'elle avait percuté quelqu'un. D'ailleurs, cette personne, elle l'a connaissait bien, puisqu'il s'agissait de Keibo. Elle avait tellement été obnubilée par le spectacle naturel qu'elle avait oublié de regarder ou elle allait, car elle avait l'habitude de ne croiser personne. Elle fut elle aussi sonnée par ce choc, et ne remarqua d'abord pas qu'il s'agissait bien de Keibo. Elle s'excusa elle aussi vit son visage. Là, elle sourit. Elle ne remarqua pas tout de suite qu'il n'était pas dans son assiete.

" Ah mais c'est Keibo ! Que fais-tu ici à une heure pareille ? Tu m'a l'air bien matinal dis moi ! "

* FLASH - BACK *

-Bonjour. Je m'appelle Keibo Nakomuro, vous avez reçu ma lette, je suppose ?

La jeune fille face à lui était blonde, ses cheveux descendaient dans son dos. Il se dégageait d'elle quelque chose d'animal, et ce n'était pas dû à son odeur, fermière. A ses côtés se tenait un chien, Stuck comme elle l'appelait. Il montra les dents devant cet inconnu au physique particulier. La femme elle-même se montrait prudente, peu habituée à côtoyer les hommes. Lui était calme, gentil et prévenant, choisissant ses mots avec précaution pour ne pas brusquer son interlocutrice. Celle-ci acquiesça.

-Êtes-vous d'accord pour m'accompagner ?

Elle se concerta avec Stuck, son frère comme elle l'appelait. Apparemment, ils viendraient, mais ensemble. Aucun problème pour le directeur, qui lui était heureux d'accueillir une nouvelle professeure d'Arts Martiaux. A vrai dire, ce poste s'était désignée à elle de suite, lorsqu'elle l'avait mis à terre quand il avait posé la main sur son épaule. Depuis, il l'habitua aux contacts humains avec plus de douceur.

-Suivez-moi...

~~* Fin ; FLASH - BACK *~~

Keibo Nakomuro se rapprocha d'Agatha Anderson, professeure à l'Académie, et amie avant tout. Elle courrait, en témoignait ses habits de jogging, avec son chien, toujours fidèle au poste. L'heure matinale ne la gênait pas, au contraire, elle pouvait ainsi dialoguer avec son chien. C'était son don, converser avec les animaux terrestres. Il expliquait l'isolement humain qu'elle avait subi au début de sa vie.

-Je dors sur les bancs, c'est tellement plus chic que mon lit minable deux places de l'Académie ! Non, j'avais un ... rendez-vous.. Et toi alors, toujours à se maintenir en forme avec un jogging à pas d'heure ? C'est affreux, de courir ! Je déteste marcher.

[ Super l'idée du flash-back ! =) ]

" C'est vrai que tu préfères voler. J'aimerais bien aussi. Mais en attendant, je cours, comme tu peux le voir. Et toujours tôt, sinon, ça ne sert à rien. "

C'était le genre d'expressions et de réflexions qui faisaient rire Agatha. Tout d'abord parce qu'elle aimait le contact avec le sol, elle aimait aussi bien courir, que marcher ou sauter, n'importe quelle activité sportive lui convenait. Peut être était-ce parce qu'elle avait toujours vécu avec des animaux, qu'elle avait dû apprendre un tas de choses. En parlant aux écureuils, elle avait comprit comment bien grimper aux arbres, en discutant avec quelques sangliers qui trainaient dans la forêt proche, elle avait acquis des techniques de combat... Un vraie petite fille sauvage ! Mais cette fille savait aussi discuter avec des êtres humains, et elle savait ce qu'étaient les sentiments et autres choses qu'une petite fille devait savoir.

Du coup, elle ne put s'empêcher d'esquisser un sourire lorsque Keibo avoua ne pas aimer marcher. Elle le savait déjà, mais a chaque fois, cela lui faisait un choc. Il était surement plus habitué à voler, d'ailleurs, Agatha avait toujours voulu savoir ce que l'on ressentait lorsque l'air nous portait. Et elle se demandait aussi pourquoi elle ne pouvait pas parler aux oiseaux. Elle n'avait jamais comprit pourquoi, mais cela lui importait peu, en fait.
Ce qui lui importait plus, c'était Keibo et cette histoire de rendez-vous. Aussi tôt ? Cela ne lui ressemblait pas du tout... Quelque chose se tramait, et elle n'aimait pas ça.

" Un rendez-vous ? "

Sa curiosité avait prit le dessus. Elle entendit Stuck marmoner quelque chose, elle ne comprit pas, mais Keibo, lui aurait dû entendre un grognement. Elle savait que Stuck n'aimait pas les manières humaines, comme la curiosité, ou autres choses. Mais elle n'y pouvait rien. Elle n'était pas un animal, quand même. Elle préféra se taire.

La curiosité est une faculté, un intérêt pour un objet, une personne ou un phénomène dont les traits, les objectifs ou les raisons nous sont inconnus. Elle n'est pas mauvaise en soi, c'est humain d'être curieux. Cependant, comme beaucoup de mythes le prouvent ou l'illustrent, l'extrême curiosité amène aux problèmes, et dans les pires des cas à la mort. Keibo l'avait déjà vécu. Lors d'un passé peu avantageux, de ce passé qui était le sien, la curiosité l'avait poussé dans des situations dont il s'était sorti par effusions de sang. Il secoua la tête.

-Oui, un rendez-vous avec une ancienne connaissance. C'est vrai qu'aussi tôt, c'est assez peu courant. Mais j'aime faire dans l'original !

Le directeur afficha un large sourire, empli d'amitié. Dans ses yeux, accrochés à ceux d'Agatha, une lueur étrange brillait. Il la priait par un simple regard de ne pas poser plus de questions, de ne pas essayer de savoir ce qu'il y avait de si urgent pour une heure matinale comme celle-ci. Stuck grogna. Il ne semblait pas aimer les manières de plus en plus humaines de sa soeur. Pourtant, elle était une jeune femme, et pas une animale. Il allait falloir s’y faire, on ne devient pas animal lorsque notre âme est humaine, peu importe les efforts pour y parvenir.

Faire dans l'original. Cela résumait bien la façon de faire de Keibo. Il avait toujours préféré ne pas être dans la norme. Être différent. Rien que le fait d'avoir bâti l'académie c'était dans l'original. L'idée elle même était originale ! Sa façon de se comporter, de s'habiller, de se mouvoir, tout était dans l'original, oui il était vraiment unique.
Tout en réfléchissant, Agatha le dévisagea de haut en bas. Elle fit un sourire léger, mais perceptible. Un souvenir lui revint. Peut être l'une des seules fois ou elle s'était énervé contre Keibo, ou l'inverse. C'était peut être un ou deux mois après son arrivée à l'académie, il fallait dire que cela faisait bientôt un an qu'elle y était. Mais avant d'être engagée comme professeur, il avait fallu qu'elle apprenne deux trois petites choses car elle était bien trop ... "sauvage".
Bref. Cela avait été une journée qui avait bien commencé. C'était un samedi, et comme tous les samedis, Agatha devait rester une heure avec Keibo pour discuter un peu de tout et de rien. C'était comme un cours, mais cela n'était en rien un fardeau, puisqu'une relation amicale solide s'était bâtie entre eux, et discuter un peu ne lui faisait pas de mal. Cette journée la, ils parlèrent de leur semaine qui avait été éprouvante, surtout pour Keibo, elle ne se souvenait pas des raisons pour lesquelles cette semaine avait été dure. Mais en tout cas, cela tourna vite au vinaigre. Car depuis qu'elle connaissait Keibo, Agatha ne s'était jamais vraiment confiée. Et ce samedi, ils parlèrent de sentiments.
Ils avaient décidés de se balader au parc. Ils ne virent rien d'intéressant, jusqu'a ce que le regard d'Agatha se posa sur un jeune couple. Ils étaient mignons, assis sur ce banc, à ce caliner et s'embrasser tendrement. Un peu osé, en public, mais mignon tout de même. Elle les fixait presque. Pour elle, cela n'avait rien d'attirant, mais cela lui inspirait du dégout. trop de dégout. Elle, qui était restée dans sa ferme depuis petite, et qui n'avait presque jamais eu de contact avec les autres êtres humains, n'avait aussi jamais gouté aux joies de l'amour. Elle ne savait même pas ce que ce mot signifiait vraiment. Keibo avait deviné son malaise -puisqu'elle s'était arrêtée de marcher- et lui expliqua quelques petites choses. Agatha s'était ensuite exprimée comme une petite fille de huit ans l'aurait fait.

" Je trouve ça dégoutant ! "

Keibo avait ri sur le coup, puis lui avait répondu que le jour ou elle aimerait quelqu'un, elle ne verrait plus ces bisous et calins sous le même angle.

" Non, je trouve cela répugnant Keibo. Les humains sont vraiment étranges à ce comporter de cette manière ! "

Ils échangèrent quelques phrases, et le ton montait de plus en plus. Agatha voulait toujours avoir raison, c'était un de ces principaux défauts, et elle paraissait souvent immature, comme ce fut le cas. Les gestes fusèrent, rien de bien violent envers l'un ou l'autre, mais des gestes qui prouvèrent qu'ils étaient très énervés. Cela dura bien cinq minutes. Jusqu'a ce que Keibo crie. D'une voix forte, a faire vraiment peur. d'une voix qui stoppa les ardeurs d'Agatha.

" Tu n'es pas un animal ! Tu es un être humain ! Tu te dois de te respecter toi même et les gens qui t'entourent ! "

Agatha resta choquée, sur le coup. Stuck n'avait pas le droit de venir lors de ces sorties là, pourtant, elle n'avait eu besoin que de lui à cet instant présent, et s'en était allée en courant, en ayant le souvenir de la haine qui se trouvait dans les yeux de Keibo. Et une lueur bizarre en plus... Mais elle n'avait pas su discerner ce qu'était cette lueur...

Aujourd'hui, elle y réfléchissait toujours, mais cela ne l'empêchait pas de bien s'entendre avec Keibo.
D'ailleurs, quelque chose la perturba, après remémoration de ce souvenir assez douloureux. Elle avait l'habitude de le voir plus souriant que ça. Bien sur, il arborait un très grand sourire, mais il n'était pas magnifique celui là. Quelque chose se tramait derrière ce sourire factice. Ces yeux le révélaient.
Qui était donc cette personne, cette ancienne connaissance ? Pourquoi ces yeux là lui rappelaient bizarrement... Ce souvenir ? Elle ne s'était donc pas souvenue de ses yeux pour rien. Il fallait maintenant savoir ce que cette lueur signifiait.

" Une ancienne connaissance ? Excuse moi mais cela me parait vraiment tôt pour un rendez vous, et ici en plus..."

La jeune fille était perspicace. Peut-être aussi le connaissait-elle depuis longtemps, depuis assez longtemps pour savoir lire en lui. Ce n'était pas chose facile, Keibo n'aimait pas se confier, surtout pas à propos de son passé qu'il jugeait immoral à entendre, pour des gens défendant le Bien.
Cependant, Agatha et lui étaient très proches. Et combien de fois l'avait-il "obligé", avec des mots doux, calmes et persuasifs, à se confier à lui, à lui exprimer les sentiments qu'elle ressentait ?
Il posa sa main sur son bras, sachant que depuis l'année écoulée, Agatha avait su autoriser les gens à la toucher, et la guida vers un banc, celui où il s'était assis, dans l'attente de voir une personne, dont il ne distinguait pas les traits, franchir la foule peu dense et venir à sa rencontre.

-Je vais te raconter un secret. *Grande inspiration*
Tout ceci ne m'est pas simple à avouer, n'était pas fier de ces agissements qui sont désormais des liens à mon passé, mais je n'ai pas toujours été pour le Bien. Peut-être m'avait-on forcé la main au départ, mais j'y ai pris plaisir, un plaisir malsain, fou peut-être. J'ai aimé les bains de sangs que je laissais derrière moi autant que les gens apeurés, j'ai trouvé délicieux de briser ces personnes et de détruire leurs vies ainsi que tout ce à quoi elles tenaient. C'est un passé sombre qui m'abrite, et qui guette le moindre de mes faux pas pour ressurgir dans mon présent et devenir mon futur.
Il y a de cela une semaine, j'ai reçu une missive, une lettre, où il n'y avait écrit que quelques mots.. "Je sais qui tu es". Inquiété qu'un jour, mes douloureux secrets puissent être révélés, j'ai décidé de me rendre à cet endroit, cet endroit puisqu'il y avait un dessin de dragon sur le dos de l'enveloppe. Mais il n'y a eu personne, et j'ai peur, je crois, de voir un jour ce que j'ai construit devenir ruines à cause de mes irresponsabilités passées....

Un secret. Chez les êtres humains il s'agissait de paroles, peut être jetées en l'air, que l'on devait retenir et cacher au plus profond de sa mémoire. Le cacher de sorte à ce que personne ne puisse voir ce secret. Agatha n'avait jamais gardé de secret. C'était vraiment la première fois que quelqu'un se confiait à elle. Il fallait dire aussi, encore une fois, qu'elle n'avait pas beaucoup d'amis, et que beaucoup de gens la fuyait a cause de son côté "sauvage" qui ne se voyait que dans son regard.
Keibo posa sa main sur son bras, elle ne dit rien. Elle s'était habituée, en effet, aux contacts. Elle s'assit sur un banc. Il lui raconta alors, en coupant sa phrase par une longue inspiration. -signe de stress ?-. Elle comprit vite.
Keibo avait été du côté du mal. Il avait tué, fait couler le sang et avait fait le mal autour de lui. Il n'en était pas fier. Agatha n'émis aucun jugement dessuite. Elle attendit qu'il finisse. Elle le fixait et ne broncha pas. Resta de marbre. Apparemment, il n'en avait parlé à personne, sauf à elle, aujourd'hui. Mais quelqu'un, savait. Qui donc ? Apparemment il ne savait pas non plus.
Une fois qu'il eut fini, un long silence oppressa Agatha. Elle ne savait pas quoi répondre. Elle ne pouvait critiquer son passé, car elle aussi avait fait des choses dont elle n'était pas fière. Elle détourna le regard, regarda ses mains, et jouait avec.

" < Je sais qui tu es...> ... Keibo... Tout ce que je pourrais te dire c'est que personne n'est fier de son passé. Pas même moi. "

Elle leva la tête vers lui, la mine inquiète. Elle s'inquiétait pour lui tout en pensant à son propre passé.

" Mais si tu as besoin d'aide, je suis là. "