La suite:
Biographie:Il y a vingt ans, Tomas Mayer naissait dans une ville d'Allemagne. Il faisait le bonheur de sa mère, Isabelle, une jeune et belle Allemande d'à peine dix-neuf ans s'étant lancée dans la couture malgré la nature noble de sa famille. Mais cette naissance faisait bien le plus grand des désespoirs de son père, James, un arnaqueur Anglais qui n'avait épousé Isabelle que dans le seul but que de pouvoir profiter de sa fortune familiale. Cet enfant n'était pas prévu, il ne faisait pas partie de ses plans... Et cela le contrariait grandement. Être père, lui? Jamais! Cela allait l'enchainer à cette femme et lui mettre des responsabilités sur le dos. C'était hors de question.
Néanmoins, ne pouvant se résoudre à revivre dans la misère, il se força à élever l'enfant, à jouer les gentils papas gâteau, durant deux années. Deux années qu'il passa aussi à se chercher une nouvelle femme, à batifoler par-ci par-là et à vider le compte en banque de son actuelle compagne. Celle-ci n'était pas aveugle... juste amoureuse. Elle était malheureuse du fait qu'il aille voir ailleurs, la laissant le plus souvent seule avec Tomas, mais n'osait rien dire. Elle le laissait piocher dans son argent, n'arrivait point à lui imposer de limite. Que pouvait-elle faire, seule, face à lui? Ce qui restait de sa famille -le reste ayant mystérieusement disparu- ne voulait plus d'elle à cause de la voie qu'elle emprunté dans sa vie. Si ils le pouvaient, ils lui auraient arraché sa fortune. C'était à James qu'Isabelle devait cet argent, elle ne pouvait rien lui refuser donc...
Les deux ans passés, James, les poches remplies et un nouveau domicile assuré, s'envola. Du jour au lendemain, ses affaires avaient disparues. Il n'avait rien laissé derrière lui; pas la moindre trace, pas le moindre mot, rien... Et il abandonnait la jeune femme avec son enfant. Une jeune femme sans plus un sou, à peine de quoi vivre, avec cet enfant à charge, le fruit d'un amour qui n'avait jamais existé. Elle le détestait, ce bout de chou, pour cela. Son arrivée avait marqué la décadence de son bonheur. Mais il restait une partie d'elle. Comment se résigner à haïr cet être qui n'avait rien fait et dont elle ne voyait que pur amour dans ses yeux? Alors, elle prit son courage à deux mains. Elle travailla deux fois plus dur. Elle allait élever cet enfant comme il se doit, un point c'est tout.
Avec tout l'amour que sa mère lui offrait, on peut se demander comment Tomas a pu terminer assassin professionnel et professeur de la Confrérie. On peut se demander comment, et pourquoi, un individu qui était auparavant le plus doux des anges était devenu aussi glacial et associable.
Enfin, vous en savez si peu pour le moment...
Nous arrivons à quand Tomas avait huit ans -et oui, nous n'en sommes que là. Ce jour là, sa mère était au travail. Elle avait ouvert sa boutique dans une petite rue de la ville. Leur appartement se situait juste au dessus. Elle n'était pas très présente pour son fils, mais elle faisait de son mieux pour concilier travail et famille -comme toutes les mères quand on y pense.
Le petit était plus ou moins assidu dans son travail scolaire. Un élève quand on en voit tant. Lui aussi faisait de son mieux. Il fallait que maman soit fière, lui montrer qu'elle ne se tuait pas à la tâche pour rien. De temps en temps, il l'aidait. Ou alors, c'est vrai, il l'embêtait, touchait à tout dans la boutique au lieu de faire ses devoirs, dansait avec le mannequin servant de modèle et faisait des tâches d'encre ''sans faire exprès'' sur les vêtements à peine terminés.
Par ces jeux, il cherchait juste l'attention de sa mère. Il la réclamait constamment, à croire qu'il possédait un sacré surplus d'amour à offrir... ou alors n'était-ce pas plutôt la carence de la présence paternelle? Enfin, le bazar de la boutique à chaque fin de journée avait une certaine tendance à énerver la Madame Mayer. Et quand elle grondait, c'était aussi pour deux. Elle n'y allait pas de main morte, au sens propre du terme. Parce qu'elle voyait tout de même en lui, quelque part, son père. Elle voyait en lui, encore et toujours, cet arrête soudain de son si grand bonheur. Mais quand la gifle partait, elle s'excusait toujours, prenait son petit dans ses bras et le consolait.
Sauf que, cette fois, quand le coup arriva, il s'aheurta jamais la joue de Tomas. La main le traversa tout bonnement. Isabelle n'y comprenait rien. Quand elle tenta de prendre l'enfant dans ses bras, elle n'y parvenait pas. Comment était-ce possible? Par peur, elle n'en parla à personne. Tomas aussi avait la stricte interdiction de le faire savoir. Leur situation n'était déjà pas facile, il ne fallait pas s'ajouter des ennuis. C'était leur secret, à tous les deux, et cela les rapprocha peut-être un peu plus.
Je vous l'accorde, cet épisode n'explique rien. Tout du moins, désormais, vous savez comment ce cher futur tueur a eu la connaissance de ses capacités. Ô suis-je méchante... vous ne savez même pas ce qu'il en a fait! Je vous le dit? Nan, je sais que vous en avez déjà marre de cette histoire de trois pages ><. M'enfin, je continue.
Six ans plus tard -vous l'aurez compris, nous faisons des bonds de six ans- la Madame Mayer -malgré elle- tomba malade. D'abord, ce n'était rien. Une petite toux, rien de plus, rien d'alarmant.
Enfin, rien d'alarmant jusqu'à ce qu'elle ne se blesse à cause de cela. Comme vous le savez, la toux est une chose incontrôlable. Alors, un jour comme un autre, alors qu'elle était attablée à sa tâche, devant son mannequin de bois, une quinte lui vint. Après un bon coup sur la tête, elle tomba en arrière sur son matériel. Je puis vous l'assurer, c'est loin de faire du bien. Du coup, vacances et repos forcé. Et, alors que tous croyaient que cette maladie se calmerait après une semaine au lit -bien qu'aussi sans manger vu qu'elle ne travaillait plus, donc il n'y avait plus d'argent pour les vivres- cela ne fit qu'empirer. La toux se fit plus forte et plus fréquente. A son réveil, après avoir toussé toute la nuit, on retrouvait du sang sur l'oreiller. Alors, on comprit ce qui arrivait. Tomas aussi. Il était alors âgé de quatorze ans. Il vit la fatalité lui sauter au visage, la peur lui prendre le ventre, la fin lui tordre le cou. Sa mère, la seule personne qui l'aimait vraiment de tout son cœur, la seule personne qui comptait, la seule... il allait la perdre.
Immédiatement, il arrêta de se présenter en cours pour rester au chevet de sa mère. Il ne l'abandonnerait pas dans ses derniers instants. Elle, elle ne l'avait pas abandonné quand il était petit. Elle avait tout fait pour lui. Alors il ferait de même.
Il ne montrait à personne sa douleur. Cette affreuse douleur qui lui retournait l'estomac dès qu'il pensait que, bientôt, il sera seul. Ce pincement au coeur qui lui faisait monter les larmes aux yeux dès qu'il se penchait vers sa mère lui embrasser le front et qu'il la sentait de plus en plus malade.
On avait beau lui dire qu'il ne fallait pas, que l'approcher était risqué... il s'en fichait. Et personne ne réussissait à le déloger du chevet. Pour la simple raison que personne n'arrivait à l'attraper. Tous passaient au travers, tel un fantôme. Et, avec le temps, c'était ce qu'il devenait. Un fantôme. L'ombre de lui-même. Même une fois que sa mère eut rendu son dernier souffle, il resta là des jours durant. Il lui serrait la main. Et, un soir, on le prit en traitre. Il s'était assoupi, il avait lâché la main d'Isabelle... alors on l'attrapa, l'allongea dans un lit, on récupéra le corps de la défunte et on partit l'enterrer. Tomas se réveilla dans une chambre à l'image de sa vie future; seul et vide.
Il comprit ce qui s'était passé, et cela le mit dans une colère noire. Une colère contre tous, contre ce monde, contre les humains, Dieu, la vie, tout... Il en voulait à tout le monde. Comment avait-on pu lui faire cela? Lui donner la vie pour enlever le bonheur de sa mère, puis tuer celle-ci quand elle était la seule personne qu'il avait? COMMENT?! Le laisser, là, à à peine quinze ans, seul... Il n'y avait pas de justice, pas de divin assez cruel pour une telle chose. Alors, c'était lui qui imposerait sa justice... A lui de changer la donne. Si l'humain, la création divine finale, était assez cruel pour lui pourrir la vie, alors il lui renverrait l'ascenseur...
Ce jour là, Tomas disparut de la pièce où on l'avait enfermé, de l'appartement, du bâtiment, de la ville, du pays... de la circulation. Il avait quinze ans. Il passa à travers tout ce qui lui barrait la route, prit son cœur et l'enferma dans un coffre dont il jeta la clef, prit sa mémoire et l'archiva dans un coin de sa tête que personne ne pouvait atteindre. Il était devenu quelqu'un d'autre. Un quelqu'un d'autre qui, avec le temps, devint le tueur à gages que l'on connait.Il était surtout à la recherche de son père. Ce monstre. Celui à cause de qui tout avait commencé. En le tuant, tout finira. Il vengera la mort de sa mère. Elle sera enfin en paix.
Il y a peu, Tomas était sur un gros coup. Un type influant, du genre politicien ou banquier. Enfin, il n'en savait rien, il ne le connaissait pas. C'était un contrat comme un autre.
Les contrats, ce n'était rien de plus qu'une pochette cartonnée avec des informations dedans, comme on en voit dans les films. Il notait chacun des contrats faits dans un carnet qu'il possède encore. Son arme n'était jamais la même, le jeune homme la choisissait en fonction de la cible. Cela pouvait être la discrétion du sniper, la rapidité de l'arme blanche, la douceur de la lente torture ou le théâtral de la mise en scène. Toujours dans la finesse, jamais dans le barbare. Et il aimait ça. Oui, Tomas aimait son job. C'était... sa vocation pourrait-on dire. Et son don l'aidait bien. Il ne laissait pas la moindre trace, il était inarrêtable, intracable... Un fantôme. Par ailleurs, la police s'arrache encore les cheveux à son sujet. D'autant plus qu'il aient bien faillit l'avoir cette fois-là.
Ce contrat, c'était un leur. Le type à tuer? Un policier. Tomas c'était fait avoir en beauté, mais ne le savait pas encore. Il était loin du lieu où aura lieu l'assassinat. Le commanditaire avait exigé une totale discrétion, ce qui voulait dire; en finir au sniper. Une balle entre les deux yeux, rien de plus simple. Tomas l'avait déjà fait des millions de fois. Mais alors qu'il visait, il entendit du bruit dans l'escalier du bâtiment où il se cachait. Des pas lourds, nombreux... Là, il comprit. En deux temps, trois mouvements, il rangea son matériel et resta sagement à sa place. Il attendit que l'équipe n'arrive. Ils entrèrent tous dans la pièce. Alors, Tomas se leva et les salua avant de traverser le sol, celui de l'étage en dessous et de tout les étages jusqu'au sous sol, là où il n'y avait plus personne. Alors il pu s'échapper. Toujours dans la finesse, même dans ses échappatoires. Mais il comprit que cette carrière n'était pas éternelle, qu'il n'était pas le tueur intouchable qu'il pensait. Il était le meilleur, il n'en doutait pas, mais même les meilleurs peuvent être battus. Il était tant de se retirer peut-être, maintenant qu'il était au sommet.
Une fois loin de la ville, il re-vérifia son contrat, à la recherche de l'indice qu'il n'avait pas vu et qui lui aurait mit la puce à l'oreille concernant la nature de son commanditaire. Mais ce qu'il trouva fut tout autre; une lettre. Une lettre au cachet inconnu.
Quand il l'ouvrit, il hésita à la lire. Cette lettre n'était pas là avant... La curiosité lui dit de voir tout de même de quoi il s'agissait. Finalement, elle lui était bel et bien adressée. C'était une proposition. On le voulait comme professeur. Lui? Professeur? Ah la bonne blague... Lui qui avait arrêté ses études à quatorze ans, donner des leçons à des gamins? Mais qui pouvait être l'imbécile qui lui faisait une demande pareille? Quand il lut plus en profondeur, il comprit. Il prit un instant pour y réfléchir... Ou plutôt, un jours ou deux. Finalement, il accepta. Pourquoi? Il s'agissait d'une Confrérie qui formait de futurs tueurs et malfaiteurs. Lui qui haïssait tant ce monde, c'était une aubaine! Refuser aurait été une marque de faiblesse dans sa volonté, et un doute dans ses objectifs. Alors voilà, il est devenu professeur. Si c'était pas de l'ironie. Mais il continue tout de même ses activités d'assassin. Il n'a pu se résoudre à arrêter.
Voilà, j'ai terminé! ^^
Et pour te répondre Damian, je pense que le prince charmant est Nympho vu toutes les princesses qu'il se tape